Journal du Grand Paris – « Un projet de téléphérique entre le pont de Sèvres et Vélizy » (01/2015)

Le maire de Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines, envisage de faire construire un téléphérique urbain. Les études préalables ont démarré.

Après Créteil et Villeneuve-Saint-Georges pour le Téléval – un téléphérique qui devrait relier les deux villes d’ici 2018 –, c’est au tour de Vélizy-Villacoublay de s’interroger sur la possibilité de mettre en œuvre un nouveau téléphérique urbain. Il relierait le pont de Sèvres à Vélizy-Villacoublay, sur une distance de 5,5 kilomètres. Le premier objectif est de désengorger la N218, très encombrée aux heures de pointe, lorsque les salariés rejoignent ou quittent en voiture les nombreuses entreprises de Vélizy. Le second objectif est de contribuer à fluidifier le transport de passagers vers l’OIN (opération d’intérêt national) Paris-Saclay : une voie de bus en site propre est d’ailleurs envisagée pour relier Saclay à la station de téléphérique de Vélizy.

« Ce projet de téléphérique, qui est actuellement à l’étude, intéresse aussi le maire de Sèvres et les responsables de la Société du Grand Paris », précise Pascal Thévenot, le maire UMP de Vélizy-Villacoublay. « Le téléphérique serait en effet lié au pôle de transport multimodal du pont de Sèvres », et à la gare du Grand Paris Express, qui devrait voir le jour d’ici 2024.

Pourquoi un téléphérique ? D’abord parce qu’il s’agit d’un transport en commun en site propre, « qui permettrait de transporter environ 7 000 passagers toutes les heures » et « ne nécessiterait pas d’acquérir du foncier », explique Pascal Thévenot. « Les emprises au sol ne mesurent que 4 m2 ». Un autre avantage a trait aux coûts estimés : seulement 7 millions d’euros pour chaque kilomètre parcouru, soit un budget total qui se situerait entre 35 et 40 millions d’euros. Le coût de maintenance ne représenterait en outre que 3 à 4 % de l’investissement total, « ce qui est très faible », si l’on en croit Pascal Thévenot.

Reste à voir si ces premières études porteront leurs fruits. Ce n’est sans doute pas un hasard si Poma, grand spécialiste des téléphériques et systèmes de transport par câble, a déjà été approché. Rappelons que ce groupe, qui dit ne pas avoir connaissance du projet, vient de signer un accord de coopération dans le domaine du transport par câble en milieu urbain avec la RATP. Et ce, afin, notamment, de répondre « en commun aux consultations qui les intéressent mutuellement dans le domaine du transport par câble ».

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